Besoin d’une petite barre de céréales pour recommencer un roman ?

L’autre jour, ma mère m’appelle pour me parler de Joël Dicker ! L’écrivain débute sa promo pour son nouveau roman et ma mère vient de lire une interview de lui :
— Ma chérie, j’ai pensé à toi parce que Joël Dicker a dit la même chose que toi !
Yeah, je ne sais pas du tout de quoi elle parle, mais je suis ravie de partager quelque chose avec Joël Dicker. 
— Moui ?
— Oui, tu sais quand tu me parlais de l’énergie qu’il faut pour recommencer à écrire un roman !
— Ah ça, oui !
Voilà, d’où l’idée de vous parler de cette phase de sommeil après l’écriture d’un manuscrit, juste après avoir écrit le dernier point, celui qui compte mille fois plus que n’importe quel autre petit point de votre texte. Ensuite, j’évoquerai avec vous l’énergie nécessaire pour en recommencer un nouveau. En tout cas, pour moi ! J’ai des copines qui sont capables d’écrire trois projets en même temps et qui enchaînent les mots et les romans comme moi j’enchaine les bouteilles de vin blanc (euh, les tisanes à la menthe).


Je n’ai pas la même recette. Moi, j’écris un roman par an, et en général le premier jet me prend entre 7 et 10 mois. Ensuite, j’entre dans une phase d’hibernation toute pourrie. 
Je déprime. Je ne sais plus quoi faire de moi-même, je me sens désœuvrée et pire, je me demande systématiquement comment on fait pour écrire un... roman. Oui, j’ai toujours l’impression que j’ai tout oublié. C’est alors que je relis des manuels d’écriture, que je me replonge dans la théorie et que je cherche tous les blogs et autres chaines You Tube qui évoquent les problématiques liés à la construction d’un roman, à la créativité et aux techniques d’écriture. 
J’ai toujours des idées de textes et des intrigues même vagues qui me trottent dans la tête, donc le problème ne vient pas du côté créatif ni des idées de bases pour poser le texte puisque j’ai la chance d’en avoir toujours.
La vérité est ailleurs (vous l’entendez aussi la musique de X-Files ?) !
Je n’ai pas l’énergie. Remettre un manuscrit sur le feu, c’est un peu comme remettre en mouvement une locomotive et 15 wagons arrêtés en gare. Une fois qu’elle est lancée, c’est bon, elle va parfois faire des sprints et parfois ralentir mais elle sera sur la route. Essayez de faire bouger cette fichue locomotive quand elle est à l’arrêt...
Eh bien, c’est pareil ! 
C’est la merde.
J’ai déjà évoqué une autre comparaison que j’aime beaucoup sur le blog Bouquiner de Stella, l’idée de l’arbre. Un arbre, il fleurit au printemps, il peut donner des fruits en été et en automne et ensuite, il perd ses feuilles et il se repose en hiver. La sève l’a quitté, il est repos. Je suis un arbre ! Oui cette phrase est bizarre mais c’est exactement ce que je ressens.


Actuellement, je suis dans une phase de repos depuis fin février, donc depuis le moment où j’ai posé le point final de roman numéro 9. En général, cette période de pause dure deux ou trois mois, après je commence à avoir les doigts qui fourmillent et le cerveau qui bouillonne. L’écriture, au-delà de ce délai, me manque plus que n’importe quoi !
Là, je suis à plus de deux mois de diète, ça commence à être difficile... j’ignore quand je posterai ce billet mais pour le moment, nous sommes en confinement et je n’ai pas l’esprit à écrire de la fiction. Voyons le positif, j’ai repris le blog et ça, c’est trop chouette !
Et je me suis inscrite au camp NaNo. Qui sait, j’arriverai peut-être à replonger dans une jolie histoire avec plein d’amour, de vin (non, de thé à la menthe on a dit !), de garçon sexy et de copines déjantées ?!
Bilan du NaNo ? J’ai repris le début d’une romance commencée il y a longtemps mais je me sens toujours dans un entre-deux bizarre et je sais très bien pourquoi...
L’idée de roman numéro 10, idée que j’ai depuis plusieurs mois, commence à prendre de la place dans ma tête. Et dans mon cœur... 



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